Ivre, je renouvelle mon offre, vue l'absence ABSOLUE d'idées sur la culture dans le débat politique, en proposant que chaque candidat travaille avec des créateurs.trices MAIS surtout, LES ÉCOUTE parce que manifestement, personne ne le fait, ne mentez pas !
I.E.U.V
Textes, egotrip & autres miserabilismes contemporains interdits aux moins de mon âge.
samedi 29 mai 2021
Sauver la culture. En voilà une phrase qu'elle veut rien dire.
vendredi 1 janvier 2021
Mes vœux seront ceux du silence
Pour tout dire, je trouve que nos vœux ont pris un coup de vieux
Pour en dire encore plus, j'ai envie de remiser la plume.
Je n’ai plus le goût d’écrire là, maintenant, pour vous, pour moi, pour rien.
Nos mots, la babelisation des paroles, le babil permanent des opinions mondiales dont on se torche, me fait renoncer à croire que l’expression verbale soit porteuse d’un espoir quelconque. A chaque fois que quelqu’un s’exprime ici, sur ces réseaux, un chaton meurt quelque part dans l’univers. J’en suis sûr.
Même chez les artistes, je ne lis que phrases toutes faites et réflexions convenues, ou en tout cas, qui ne cherchent pas à faire bouger grand’ chose et pire, qui prétendent s’attacher à une situation de confort bourgeois, derrières les murs des théâtres, des scènes, des claviers d’ordinateurs, des micros, accrochés à un statut social beaucoup plus qu’à l’expression d’œuvres révolutionnaires ou au moins révoltées.
Même les attitudes rebelles de subventionnés culturels semblent tout à fait obsolètes et marquetées tant on passe notre temps à se plaindre, à revendiquer la liberté individuelle, sans dieu, ni maître, sans genre, sans rien… et donc à lobotomiser nos espaces d’échanges afin que plus personne ne puisse plus parler de personne tant qu’on n’a pas pris l’avis de chacun.
Absurdistan vous dites ? Elle est où l’unité ? Il est où le grand souffle collectif ?
L’universalité se meurt sous les coups des démagogues et du libéralisme abruti.
Mais foin de l’ambiance un tantinet dépressive de cette fin du monde qui approche à grands pas, je n’ai jamais eu autant envie de dire à travers la musique, je n’ai jamais eu autant foi dans l’inexprimable, et justement, dans le « ce qu’on ne peut pas dire »: c’est-à-dire, l’Art.
Pas la chansonnette à 1 milliard de vue sur YouTube d’un jeune entrepreneur de la musique dont l’indépendance est garantie par Universal, pas le livre d’une gamine portée aux nues par des maisons d’édition gorgées de vieux pédophiles, pas le blockbuster de vieux ricains en fin de vie qui ont gonflé nos désirs de cinéma au XXe siècle, pas de vieilles peintures de musées pénibles à contempler ou d’une énième version de Molière ou du Lac des Cygnes. Non, non et non.
Des chemins nouveaux, des mélodies jeunes et incertaines, des morceaux qui ne cherchent pas à avoir raison, à vendre ou à convaincre, un piano électrique et versatile, dont les mots peinent à définir le chemin, ce qui reste la plus grand garantie de sa liberté.
Vous voyez ? Je me prends d’un coup à espérer, à souhaiter l’anfractuosité vers de nouvelles dimensions, des univers parallèles où enfin la parole n’est plus capable d’emmurer la vivante, le créatif, l’inventeur, la danseuse, la fondatrice, le civilisateur. Là où il n’y a ni style, ni genre, mais la mort et l’amour, tout le reste n’étant que relatif et paradis introuvables.
Je vais vais donc me taire et laisser faire la musique. J’ai écrit trop de bêtises, de mots, parfois même mal orthographiés, avec l’espoir d’un changement, de faire la différence. Las, toutes ces phrases perdues au milieu des vôtres n’ont strictement aucune importance. Le son, l’onde, le crescendo, l’andante, le groove, la cadence, la mélodie… voilà les seuls mots que je me souhaite, que je nous souhaite.
Taisons nous plus, agissons mieux, aimons tout ce qu’on peut aimer, silencieux et enfin disponibles aux autres, à soi, à la vie. Vite.
mercredi 4 mars 2020
Comme toujours
Le crétinisme en marche,
La mémoire courte,
L'œil rivé sur le portefeuille,
Oublier le rêve, être pragmatique,
Cracher sur les pauvres, prendre du viagra,
Conquérir de nouveaux marchés,
Oublier qu'on les a conquis,
Recommencer jusqu'à épuisement de la planète,
Tripler le montant en milliards,
Avoir 12 hélicoptères,
De la coke dans 10 frigos
mercredi 11 juillet 2018
Un nouveau désespoir
jeudi 15 mars 2018
Je parle
J'écris aussi, parce que même si tu m'écoutes, tu m'entends pas
Tu t'en tamponnes
Je parle parce que j'ose pas te dire, je veux pas te montrer
Je te hais parce que tu m'aimes pas, je t'aime pas parce que tu hais, pas pour ce que tu es
Tu écris, tu parles, tu craches, tu hurles, tu insultes et moi je fais pareil,
Comme un con, comme une locomotive dégueulasse qui fonce sans crier gare
Parce qu'on se voit pas, parce que t'es con toi aussi
Alors tu craches, tu hurles, tu gueules ce que tu crois que t'es
mais ce qui est vrai, tu le caches, tu l'enfouis dans ton ventre, dans la terre
C'est pour ça que je parle, je parle mais t'es sourd comme un moi sans oreilles
Mais tu sais quoi, je vais arrêter,
Ce champ de bataille rempli de fiel
Où les ennemis rappliquent, et d'autres arrivent encore
Ils parlent, ils parlent, ils parlent parce qu'on les écoute pas
Personne ne les écoute, leur voisin, le monde, leur famille
Ils sont seuls alors ils hurlent, ils insultent, commes des cons
Ils tueraient pour que tu les vois, ils tueraient pour être les seuls
Alors que c'est eux les voisins,
c'est eux le monde,
c'est eux la famile
Quand c'est qu'on dit nous ?
Me fais pas rire
Alors je parle, je parle parce que tu viens toujours pas,
Je parle parce que t'as jamais été là
Je me parle en fait
Je t'écrase et je me rassure
Parce que si t'es pas là au moins,
J'ai mes excuses, ma raison
C'est moi qui ai raison
Tu m'entends ? Eh, je te parle !!
C'est moi qui ai raison,
Moi.
(On a même pas le courage de se taper dessus,
Quand on s'insulte, on se protège
Tu t'indignes de quoi pauvre petite chair ?
T'as quoi à me dire !?
Toutes tes colères qui suintent dans des sièges Ikea
ces doigts fébriles qui hurlent leur besoin d'exister
Cette envie d'avoir raison qui dégouline dans des fils électriques
t'en fais quoi quand t'as tout éteint, ta conscience, ta confiance?)