Ce monde croit aux dieux, aux diables, aux puissances invisibles.
Ce monde croit à l’inéluctabilité de la Force telle que définie par Georges Lucas.
Ce monde ne veut surtout pas regarder en face sa propre fin, alors que les miroirs mis en place par les dernières technologies réfléchissent sa bêtise à longueur de journée par l’écran tactile mais intouchable d’un mouvement universel.
Ce monde non seulement croit à des forces diffuses et cachées, mais il les appelle de ses vœux comme l’échappatoire ultime à ses désirs hédonistes, enfin sans lendemains, pêcheur ou saint suivant la force de ses convictions intimes, aventurier nihiliste aux aspirations bukowskiennes pour les plus courageux.
Ce monde dont on pense qu’il ne croit plus en rien, est plus que jamais admiratif d’un au-delà qui justifierait enfin sa propre impuissance, son incapacité chronique à répondre aux exigences d’une éthique, fusse son urgence invoquée par l’humanité la plus désespérée. Et s’il ne se tourne pas vers le ciel pour trouver ses dieux, il trouve dans sa propre histoire, en une réflexion empirique, les justifications de son impuissance chronique, miraculeusement désigné par les générations précédentes comme le réceptacle idiot d’un fruit qu’il ne désire que manger.
En commençant par les politiciens, puis les marchés.
Tous ces puissants semblent agir et parler comme s’ils étaient les victimes d’une puissance erratique dont le contrôle leur échapperait. Regardez les donner des noms à des dieux-mots qui les excusent et les déculpabilisent: la dette, la reprise, les lois, les codes…
Comme si ces derniers n’émanaient pas d’eux.
Il est totalement normal du coup, que les peuples se tournent vers l’irrationnel, les mystiques, le complotisme dans la mesure où ceux qui les dirigent semblent faire de même face aux responsabilités qui leur incombent
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