Ecrire contre la nausée.
Ecrire contre la chaleur.
Contre l'étouffement.
Laisser les mots comme autant de gouttes de sueur
suinter par les pores de l'inspiration,
au rythme de notre respiration haletante.
T'es tu déjà imaginé comme une gigantesque planète océan,
dont notre conscience au moment présent,
serait la surface où ressurgissent, venus de fonds abyssaux,
les souvenirs et les pensées enfouis par ce temps qui passe
dont les flots s'agitent au gré de nos choix et de nos décisions,
et figurant dans sa perfectible rondeur apparente,
notre vie émouvante ?
La vois-tu cette planète sans noyau,
sans limite,
dont chaque nouvel instant est une vague naissante recouvrant les précédentes,
sans qu'on puisse jamais distinguer dans la fulgurance de son mouvement,
ce qu'elle doit au passé et ce qu'elle appelle du futur ?
Voilà une pensée rafraîchissante.
Une pensée d'été
et d'avoir été.