samedi 7 mai 2016

Fascisme et horreurs ordinaires

Plus on donne de la visibilité aux pauvres, plus on rend leur abandon criant, et plus la culpabilité et la peur de devenir comme eux rend le français moyen totalement con. Alors, il devient violent avec ce qui'il ne veut pas devenir. Alors l'image de lui-même qu'il lui est tendue devient tellement insupportable, qu'il frappe sur son propre reflet, avec d'autant plus de hargne que lui aussi se sent abandonné. Et c'est un miroir dans le miroir qui n'en finit pas, une mise en abyme qui va au plus haut sommet des hiérarchies de ce monde. La peur de la chute, la peur d'être snipé sur son perchoir alors qu'on y tient à peine en équilibre. Le grand remplacement par les fachos a commencé.C'est ce que provoque généralement la colère abrutissante des peuples impuissants.Mais ne vous inquiétez pas, leur appel au fascisme sera bientôt entendu.T'inquiète, petit bonhomme méprisable, tu l'auras ton ère des petits pères du peuple.Ils vont s'occuper de toi et de ta famille. Ils sont cons mais pas sourds. Et tes descendants auront des cheveux bien peignés. Tu l'auras ton grand remplacement. 
Peut-être pas comme tu crois.

mercredi 16 mars 2016

LE FILS DE VIVIENNE WESTWOOD VA BRÛLER SA COLLECTION DE PHOTOS PUNK ESTIMÉE À 5 MILLIONS DE LIVRES

(lien de l'article à la fin de ce texte)

Je suis pas punk. J'entends d'ici mes amis s'étouffer de rire.
C'est juste ce que ça dit de nous, de notre société qui se regarde tout les 5GB/s dans le miroir en se mettant des doigts dans tous les écrans. 
En fait, je trouve ça génial, de rien laisser, de ne rien mémoriser et de ne rien donner de soi aux générations d'après.
Démerdez-vous, créez vos propres clichés, enculez qui vous voudrez et surtout allez vous faire foutre avec vos reproches et vos psychanalyses parce que papa et maman vous ont dit non alors qu'ils bouffaient tout le pot de confitures en jetant des tonnes de déchets dans la nature.
Vous n'auriez pas fait mieux, ni différemment, vous avez juste désormais la chance de ne pas avoir le choix: le monde court à sa perte.
Ce que vous pouvez faire par contre, c'est reprendre le flambeau et courir avec gloire, avec fierté, vers la fin de ce monde, dont l'humanité fuit par tous les pores dilatés de sa pensée malade, de ces utopies qui ne trouvent plus de corps pour les abriter. Et à toutes berzingues encore.
Ne vous y trompez pas, c'est ça aimer la jeunesse et lui donner sa chance.
Croire qu'elle est capable par elle-même de générer ses propres cris, ses propres révoltes ou pas, de continuer sans ciller l'incroyable dégénerescence d'une vie qui se croyait supérieure. 
Direction: l'absolu nihilisme, seul programme crédible pour bâtir un simulacre de renouveau. 
Fin de le décadence, déliquescence des corps et des mœurs pour enfin remonter et recommencer le cycle infernal contre les crétins et leur morale familiale qui inévitablement, enverront des bombes à ceux qui ne veulent pas de leurs espoirs. L'espoir du côté des puissants, n’est qu’un fascisme.
Comme il a raison de tout vouloir casser, de tout vouloir brûler ce mec que je ne connais pas. J'espère qu'il va arriver à en détruire le plus possible avant qu'un golmon n'essaie de tout scanner et de tout rediffuser, ce qui doit être déjà le cas. 
Ne plus rien enregistrer, ne plus rien sauvegarder en-dehors de notre seul périphérique physique. 
Rien en dehors de nous, bordel !
Pourquoi ?
Parce que notre cerveau explose sous le flux permanent de ces vies qui ne sont pas les nôtres, parce que de nos yeux coulent le sang de gens que nous ne connaissons pas, d'expériences que nous n'avons pas vécues, parce que nous croyons toucher des corps que nous n'avons pas croisés, vu des paysages que nous n'avons pas traversés. Il faudrait un gigantesque autodafé, ne rien transmettre, se taire et laisser enfin une table rase aux générations futures.
Je ne suis pas punk, mais putain, qu’est ce que ce serait beau le no future, une humanité 2.0.
Quoi ?

jeudi 28 janvier 2016

2017: Taubira ? Ira pas ?


C'est pas pour la ramener, mais j'adore ce pays où pas un n'ouvre un journal pour lire ce que font ou pas les ministres, mais est tout à fait capable de hurler sa haine, son aigreur, son ignorance, et soyons cash, sa connerie, au passage d'une ministre démissionnaire.


Moi je m'en fous un peu de Taubira je te dirais. L'histoire montrera si oui ou ou non, elle a été une bonne fonctionnaire en tant que ministre.


D'ailleurs, l'idolâtre de Taubira m'exaspère à peu près autant que le droitard aboyant sur son passage.


Ouais, ouais, les grandes déclarations, les phrases humanistes, ça a toujours bien fait tripper le PS qui n'en a manifestement rien à foutre concrètement, mais dont les ouailles, et ce depuis Mitterrand, passent leur temps à se frotter contre tout ce qui est formule littéraire et autre emportement amphigourique avec le pathétisme et le ridicule du chien contre une jambe.

Mais je m'emporte. Pas plus mal, merci.


Ceux qui vénèrent Taubira le font, j'imagine, pour les mêmes raisons qui me donnent envie de la voir candidater en 2017:

- donner une épidémie d'ulcères aux rangs de la droite

- voir la manif pour tous organiser des suicides collectifs

- la voir présenter ses vœux présidentiels en imaginant un électeur du FN devant son poste 

- et puis merde, oui, avoir une femme Président, noire, aux vues me semblant légèrement au-dessus de la mêlée.


Soyons honnêtes: vu son côté épouvantail auprès de la gente teubé de notre beau pays, le ratio FN/PS au second tour risquerait de basculer du côté obscur.

C'est pourquoi je suis pour la fin immédiate de l'idolâtrie Taubira et le début d'une réflexion au PS pour en faire une super candidate. Ouais, c'est pas gagné, mais c'est pas plus con que de croire qu'on n'est jamais allé sur la lune.