vendredi 6 septembre 2013

1986: 1ère et dernières vacances à Deauville avec des amis de la famille. Maillot de bain moule-bonbons et mèche Simple Minds à l'avenant, je m'emmerde ferme dans ces années new-wave que des radios putes et abruties matraqueront bien au-delà de mes quarante ans. Heureusement je suis "branché", "in": je lis Starfix, Actuel et Prince m'est tombé dessus 2 ans auparavant. Du coup, je commence à bien voir les limites que les minets british n'arrivent jamais à dépasser: celle du rythme black, africain, suintant, qui ferait bouger le cul de la vieille coloniale et de son thé de merde. Tu m'étonnes qu'ils aient eu les punks ! Dommage qu'ils aient été trop cons pour tout raser. Et tout à coup, du fond de mon ennui surgissent les Talking Heads et un David Byrne resplendissant d'intelligence, prêt à foutre un gros coup d'Afrique noire au milieu des nuits blanches du CBGB's. Mais comme je suis un looser, j'arrive à la fin. En 1988, le démiurge Byrne se fait envoyer chier par son staff qui n'en peut mais, et ira se perdre dans quelques délires exotiques mal embouchés avant de revenir, le cheveu blanc, assumant enfin son rôle de vieux prospecteur, nimbé d'une aura de génie vintage, alternative ô combien plus intéressante que Sting avec lequel il partage ce goût pour les concerts dans les églises, devant des tromblons assis, bouches pincées et culs coincés mais plein de thunes. Enculé de temps qui passe...

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