samedi 6 mars 2010

Ce qu'elle sera

Sortie de son lit beaucoup trop tard
Déjà le soir, pas de déboires
Elle se maquille, se déshabille,
Trempe ses doigts de pieds pendant qu'elle grille
Une cigarette question d'être nette
Déjà le soir, plus de déboires
Le téléphone, creux de l'oreille
Elle sait très bien ce qu'elle va faire
Et les nouvelles n'ont qu'à se taire

Une couverture enduit d'erreur sur un saumon aux couleurs tendres
Elle éparpille ses morceaux d'ambres, ses souvenirs si surannés
Qu'elle me maudisse ou qu'elle maigrisse, ses certitudes embrassent mes pieds.
Elle s'évertue à donner le change à des touristes paramétrés
J'aimerais qu'elle vienne, qu'elle m'assassine, toutes ces pensées, ces petites vertus
Ce que je garde au fond de moi lui donnera tout ce qui est flou
Elle m'appartient, je la serine, je la rappelle et elle me triche
Cœur de bouteille, elle m'exaspère, et se faufile, entre mes lignes
Des cannes à pêche au bout d'apaches, me lancent des flèches, des ronds dans l'eau
C'est la rivière de nos amours, qui coule au fond des sépultures
Dans leurs tanières les morts refoulent, les années de guerre, les Gulliver
Tous les géants sans étamines, toutes les fleurs dans le désert
Cherchent les étoiles, les cieux flambant
Je pourrirai la terre entière, toutes les poubelles de l'univers !
Celles où l'on mange son propre cœur dans les entrailles maraboutées
Embrasse moi encore une fois, montre moi ta simplicité
Inspire mes doigts sur le clavier, surfeur d'argent c'est un métier

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